
Les jardins inondés - 122 x 92 cm

Les colliers de l'Orénoque - 122 x 92 cm
Françoise Barraud
Peintre collagiste
Parcours

Née à Paris, Françoise Barraud a vécu sa petite enfance en Algérie, sa jeunesse en France et a choisi le Québec comme pays d'adoption.Un diplôme en Carrières Sociales lui permet très rapidement d'animer des ateliers d'arts plastiques. Elle se dit plutôt autodidacte en ce qui concerne sa formation en arts. Son père pratiquait la caricature à titre d'amateur; sa mère excellait dans toutes sortes de travaux manuels, et, d'une grande culture, lui a légué le goût de la littérature, de l'écriture et son attirance pour "l'ailleurs". On retrouve cet "ailleurs" dans les tableaux de l'artiste: loin de représenter le réel qui l'entoure, elle se projette en des lieux qu'aucun vacarme contemporain ne saurait troubler. Ses collages de papiers qu'elle froisse, teint, peint, maroufle sur de grandes toiles ou des formats plus réduits racontent des peuples inconnus, des saisons décalées, des paysages dépourvus de prédateurs. Elle instaure une impression de quiétude que n'altèrent pas la richesse des textures ni le foisonnement des couleurs. La Galerie Simon Blais fut la première à Montréal à exposer ses oeuvres. Suivirent Clair-Obscur, Gala la Guilde Graphique, à Québec Estampe Plus, et la Galerie Westmount à Toronto, entre autres. Elle s'est fait connaître à travers de nombreuses expositions en France: à Aix-en-Provence, Lyon, Paris, Lille, ainsi qu'à Barcelone en Espagne, grâce à la Galerie Carré d'Artistes. Elle touche ainsi une clientèle issue du monde entier.
Démarche artistique
"Je veux qu'un tableau, dès le premier regard, me captive, m'entraîne, me promette un voyage. Je veux qu'il me fasse parcourir des lieux jusque-là inconnus, qu'il me suggère mille vies qui ne sont pas la mienne mais qui auraient pu l'être. Je veux parcourir des yeux et par l'esprit un chemin à chaque fois différent où les cahots, les cavalcades, les marches lentes sont comme une danse, une mélopée qui me rapprochent sans cesse d'un paradis perdu. Mon tableau est achevé lorsqu'y ayant projeté des éclats et des ombres, des pleins et des déliés dans une géographie improbable, je peux y déceler une présence invisible. Il me surprend alors comme si ni mon œil ni ma main n'y étaient pour rien."